Login

Une kyrielle de paramètres mesurables de Une kyrielle de paramètres mesurables depuis les airs et l’espace

Armés de caméras multispectrales ou à infrarouge, drones et satellites sont capables d’analyser jusqu’à la présence d’adventices sur une parcelle.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La plupart des images capturées par les drones et les satellites pour analyser les indices de végétation le sont par des caméras multispectrales. Ce type d’appareils est capable d’enregistrer plusieurs longueurs d’ondes en une seule prise de vue. Chaque longueur d’onde est stockée séparément, puis les images sont recombinées en fonction des besoins d’analyse. Par rapport à la caméra aérienne simple, l’usage du multispectral permet d’analyser les détails plus finement et surtout de faire apparaître des éléments invisibles à l’œil nu.

La caméra thermique,
gendarme des airs

De son côté, la caméra thermique enregistre les rayonnements infrarouges émis par les organismes vivants. Ces ondes de chaleur varient en fonction de leur température. La longueur d’onde du rayonnement infrarouge dépend de la température et il est donc théoriquement possible de restituer une carte avec des gradients de chaleur.

Mais, en pratique, les caméras thermiques n’ont qu’un seul canal et ne produisent qu’une information sur l’intensité du rayonnement. Il est donc possible de savoir s’il y a une élévation de température en un point précis mais pas de connaître les points les plus chauds. Cette technologie infrarouge est de plus en plus utilisée, en particulier dans le sud-ouest de la France, pour repérer les écobuages illégaux.

Détecter les adventices

Alors que le désherbage ciblé est envisagé comme une solution à la réduction des traitements chimiques, la technique se heurte encore à la difficulté d’obtenir une cartographie précise des mauvaises herbes. Plusieurs études sont en cours pour utiliser les images satellites et celles des drones à cet effet.

Jean-Noël Paoli, enseignant-chercheur en machinisme à AgroSup Dijon, combine l’information des caméras multispectrales AirPhen à six bandes avec l’information spatiale sur la culture. L’information spectrale fournit les indices de végétation tandis que l’information spatiale, en utilisant la méthode de la transformée de Hough, permet de détecter les rangs de la culture. La combinaison des deux informations fournit une localisation précise des adventices en inter et intrarangs.

Quantifier les flux
de carbone

La télédétection va également avoir son rôle à jouer dans la mesure du carbone séquestré dans les sols agricoles. L’entreprise gersoise Nataïs, leader européen du pop-corn, travaille actuellement en partenariat avec le Cesbio, spécialiste de l’utilisation des images satellites, pour des mesures biologiques. Leur objectif est de développer une méthode de mesure de la matière organique du sol, et donc du carbone, à grande échelle et à coût réduit.

Depuis quinze ans, des mesures de flux de carbone sont effectuées en permanence dans des fermes du réseau Nataïs.

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement